jeudi 23 avril après-midi : camp du Struthof Natzwiller
Après la visite matinale à Strasbourg, notre programme nous conduit au tristement célèbre camp du Struthof.
C'est un moment clef du voyage dans la mesure où la visite du lieu permet de confronter les élèves à l'écorce de l'univers concentrationnaire nazi et à une des pages les plus sombres de l'histoire du monde.
La visite commence par le centre du déporté résistant européen avec une exposition permanente en trois volets : les principaux camps avec des animations interactives, une exposition sur la montée des fascismes et les différentes phases de la guerre, avec notamment toute une série d'images et d'affiches de propagande, puis la Kartoffelnkeller, vaste édifice construit par les déportés dont on ne sait à quoi elle a réellement servi.
C'est ensuite le camp avec son entrée monumentale qui accueille les élèves. Devant ce paysage de moyenne montagne, on essaie de prendre conscience de l'horreur qui s'est tramée en ces lieux. Le premier baraquement sert de lieu pour une exposition retraçant l'histoire du camp, du choix du lieu, aux différents prisonniers qui y ont séjourné aux chefs nazis qui l'ont dirigé en passant par les différentes expériences médicales qui y ont été conduites. Sous la houlette du soit disant docteur Hirt, des détenus ont subi des expériences sur les gaz phosgène ou encore sur l'hypérite (gaz moutarde). La plupart mourait dans d'atroces souffrances.
Au total le camp a accueilli près de 50000 déportés, 20000 d'entres eux sont morts...
Le 26 avril, journée nationale du souvenir de la déportation, le président de la République sera sur place pour inauguré le baraquement refait du four crématoire.
Ci dessus le lien de la vidéo de la visite du camp et du discours du président de la république ainsi que d'un ancien déporté
vue du camp
l'allée principale avec le baraquement qui sert de musée
les restes des outils de torture : les brouettes avec lesquelles les déportés transportaient des pierres toute la journée
le chemin de la mort, la pente rude était empruntée plusieurs fois par jour avec des charges lourdes. A droite le ravin de la mort, franchi, c'était signe d'un coup de feu immédiat depuis les miradors.